Période du 1er août 1989 au 5 février 1990

 

 

Après vingt heures d’avion et deux heures d’escale à Los Angeles, l’avion du COTAM se pose sur l’aéroport de Faaa à Tahiti. La première sensation sera olfactive. Après les formalités douanières, le Capitaine de Frégate Jean-Paul Tacon, commandant l’EV Henry (le Tomana), son état-major et leurs familles, ainsi que les officiers des constructions navales m’accueillent chaleureusement avec les traditionnels colliers de fleurs passés autour du cou.

 

 

 

 

 L’Officier de Garde du jour m’accueille au carré. Je retrouve un de mes anciens élèves : un officier de la Marine Marchande qui effectue son service na- tional.

Pour l’anecdote, lors de ma première nuit sur le territoire la célèbre « Jonque » amarré sur le port  a été détruite par un incendie.

L’accueil n’est pas un vain mot, c’est vraiment une tradition, chaque soir je suis agréablement in- vité. Je découvre que je ne suis qu'un Popa'a, un Français de la métropole.

 

 

 

 

 

 

Fanion Unité marine Papeete

CF Jean-Paul TACON

Fanion Unité Marine Papeete

 

 

 

 

 Henry et Balny au ponton à Fare Ute

 

 

 

 

4 août : Appareillage vers Makatea

Après trois journées de passation, mon premier jour de fonction débute par un appareillage vers l’ile de Makatea. Exploitée pour ses gisements de phosphate de 1917 à 1964, c'est la seule ile qui possède une ligne de chemin de fer (abandonnée depuis). La 1ère nuit est mouvementée; un groupe électrogène stoppe, la moitié du bord est dans le noir.

Le ton est donné pour une affectation qui sera intense sur le plan de la navigation et du nombre d’escales.

 

 

 

Le Port abandonné (Sardon)

Locomotive à l'abandon (Sardon)

 

 

 

9 août : mouillage à Hao (France)

 C'est là que fut établie la base avancée du Centre d'Expérimentation du Pacifique (CEP) pour les essais nucléaires français. On peut y observer un Vautour, l'avion qui faisait des mesures dans les nuages radiocatifs.

Pour rentrer dans la lagon (720 km²), il faut se présenter à la bonne heure. En effet au moment propice, avec le phénomène des marées, le lagon est en train de se vider, nous nous présentons à la bonne allure face à un mur d'eau supérieur à 1 mètre (le courant peut même atteindre 20 noeuds).

 

 

 

 

 La passe

 Vautour

 La passe (G.Martin)

Cimetière (G.Martin)

 

 

 

 19 et 21 août : escale à Makemo

Makemo, un atoll des iles Tuamotu est habité alors par 300 personnes. Sa particularité est d'avoir un lagon de 845 km². La partie habitée comprend en plus des habitations, une église et un bâtiment communal qui sert d'école, de mairie et de salle des fêtes. Un groupe électrogène fonctionne le soir principalement pour alimenter les téléviseurs. Une goelette assure un ravitaillement mensuel. Le 1er soir nos invités nous font découvrir la "bidoline", bière locale réalisée avec du lait de coco, de l'eau et de la levure.

 

 

 

 

Le 2ème jour nous sommes conviés à un picnic sur un motu, petit ilot bordant le lagon, que nous avons atteint après une heure de speddboat à vive allure tout en évitant les pâtés de corail.

Arrivés sur place, nos amis polynésiens sont partis à la pêche et avec quelques palmes de cocotiers desséchés pour assurer le feu, le repas a été excellent. Les plus courageux sont allés se baigner au milieu des requins, d'ailleurs souvent innofensifs.

La soirée s'est terminée autour d'un tourne-disque dans la salle des fêtes, le seul bâtiment communal servant pour toutes les activités.

 

 

 

Le port

Le motu

 

 

 

 

21 août : ravitaillement à la mer par le pétrolier ravitailleur Punaruu

 Le bâtiment Punaruu est alors commandé par mon camarade de promotion le LV MOSNERON DUPIN. La bâtiment porte le nom de la rivière qui traverse Punaauia, commune bien connue, qui a une petit site industriel qui assure en particulier la production et le condtionnement de bières. Leurs noms toujours évocateurs sont bien connues des experts.

Le ravitaillement en flêche avec le pétrolier consistait plus à un entraînement qu'à un besoin réel.

 

 

 

 

   

 

 

 

 

   

22 août : à la mer

Le matin nous débarquons un groupe sur l'ile de Hiti pour reconnaissance. Le soir nous retrouvons l'aviso-escorteur Balny pour effectuer un exercice PRERAM (Présentation pour un ravitaillement à la mer).

 

 

 

 24 août : mouillage à Raïatea

Visite du Premier Ministre Michel Rocard qui vient inaugurer la nouvelle mairie d'Uturoa.

 

 

 

   

 

 

 

 19 septembre au 4 octobre : stage d’entraînement

Une équipe d'instructeurs du Centre d'Entraînement de la Flotte basé à Toulon prend en charge  l'équipage, ainsi que ceux du Balny et de deux patrouilleurs, la Gracieuse et la Railleuse . Les exercices s'enchainent les uns après les autres. Nous avons même droit à une conférence sur la police de la mer par notre Commissaire. Le tout sera perturbé par une alerte à la bombe réelle.

24 septembre : mouillage à Bora Bora

 

 

 

 Ravitaillement à la mer

Bora Bora

   
   

 

 

 

25 septembre : Secours en mer

La veille, un speed-boat parti en mer pour une partie de pêche ne revient pas à quai. Une alerte est lancée. Après une heure de recherche, la 12S retrouve le bateau perdu en panne de moteur. Le Henry envoie ses mécaniciens à bord. Ils réparent, le bateau retourne à Tahiti par ses propres moyens. Voilà un bel exemple de coopération aéronavale.

 

 

 

   

 

 

 

6 octobre : Invitation à bord du bâtiment hydrographique L'Estafette, par son Commandant le CC CHARLES (promotion précédente).

 

 

 

 

 Tape de bouche

 Plage Avant

 

 

 

 10 au 12 octobre : exercice Marara

L'exercice Marara est un exercice interarmées qui peut également voir la participation de forces étrangères.

 

 

 

 

Mise à l'eau du zodiac

 Au mouillage

 


 

 

   

 

 

 

 
 



Créer un site
Créer un site