La vie de Paul HENRY

(1876 - 1900)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Né le 11 novembre 1876 à Angers où son père, né à Paimpol, était professeur de droit à la faculté catholique, Paul, Charles, Joseph, Martin HENRY était le second d'une famille de neuf enfants. Il fait ses premières études à l'externat Sainte Maurille à Angers.

C'est à Plougrecrant en Bretagne où il passe toutes ses vacances d'été dans le manoir familial de Kergresq, que lui vient sa vocation de marin.

Ainsi, il part à l'âge de 14 ans à Jersey préparer le concours de l'Ecole Navale dans un collège de Jésuites.

 Reçu en 1893, il fait un séjour de deux ans à Brest sur le Borda, est nommé aspirant le 1er août 1895 et embarque sur le bâtiment école Iphigénie pour une campagne d'application.

 

Le Borda

L'Iphigénie

 En 1897, c'est sur le croiseur Amiral Charner qu'il prend part à l'expédition de Crète d'où il revient avec le grade d'Enseigne de Vaisseau. En mai 1899, il suit les cours du bataillon des apprentis fusiliers dont il sort brillament premier ; il est breveté fusilier.

 

Le Croiseur Amiral Charner

 

En mars 1900, il appareille de Saïgon avec le d'Entrecasteaux pour une croisière le long des côtes de Chine où de graves incidents se déroulent. Devant la gravité de la situation à Pékin, il est décidé de former une colonne de secours d'une centaine de marins encadrés par officiers pour dégager les établissements européens assiégés par les Boxers.

 

A noter que l'impératrice TS'EU-HI s'est associée aux Boxers pour lutter contre la domination occidentale et persécuter les chrétiens chinois et les prêtres européens.

 

L'Enseigne de Vaisseau HENRY fait partie de cette expédition ; il se voit chargé, avec trente marins, de la défense des établissements religieux français groupés au centre de Pékin dans le quartier de Pé-Tang où se sont réfugiées 3400 personnes.

 Le siège de Pé-Tang durera plus de deux mois au cours desquels les marins français résistèrent vaillament aux escarmouches et aux assaults de milliers de Boxers puis de réguliers chinois. C'est en repoussant l'un d'entre eux que l'Enseigne de Vaisseau HENRY fut mortellement blessé le 30 juillet 1900 ; le 16 août, le Pé-Tang était dégagé par l'infanterie de Marine.

 Extrait du JOURNAL de Monseigneur Alphonse FAVIER

Lundi 30 juillet. — La nuit a été mauvaise : on n'a cessé de tirer sur le Jen-tsé-t'ang. Dès sept heures du matin, les canons commencent leur œuvre ; appuyée par une violente fusillade des soldats réguliers. Le commandant Henry est sur la brèche avec douze hommes ; les Boxeurs entrent en grand nombre, chargés de fascines pétrolées qu'ils enflamment contre le mur nord.. Mr Henry se multiplie : plusieurs centaines de Boxers sont tués ; malheureusement deux matelots sont blessés par une balle qui pénètre dans le cou du commandant. Il descend alors de l'échafaudage, et reçoit une seconde balle Mauser dans le côté. Malgré ces deux blessures mortelles, il se tient debout ; il s'affaisse enfin sous la véranda entre les bras d'un prêtre qui lui donne les derniers sacrements. Il expire au bout de vingt minutes en brave soldat et en bon chrétien. Nous n'avons pleuré qu'une fois pendant le siège : c'est ce jour-là. Jamais nous n'avons été si bas ; le simple quartier-maître Elias prend le commandement du détachement : mais Mgr Jarlin est là pour veiller sur le moral de nos Bretons qui pleurent comme des enfants la mort de leur chef. Cent cinquante coups de canon ont été tirés dans la journée ; il nous reste un espoir, car le commandant nous avait dit : «Je ne disparaîtrai que quand vous n'aurez plus besoin de moi. Il va nous protéger, du haut du ciel, avec saint Maurice et saint Georges, qu'il est allé rejoindre.»


 

   
 Portail sud du Pé-Tang  Portail sud vue de l'intérieur
   
 Cathédrale du Pé-Tang  Chemin du parc vers le nord
   
Le jardin des Prêtres du Pé-Tang  
 Photos de Christophe VEYRIN-FORRER




  La dépouille du jeune Officier mort à 24 ans était ramenée en France et ses obsèques furent célébrées à Plougrescrant, petite ville de Bretagne et berceau de sa famille, le 26 juin 1902.

 

 

et merci de bien vouloir signer le Livre d'Or

 
 



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