La Flottille 28 F

Héritière de la E.1, la 8FE prend l’insigne de la tête de loup.
La devise aujourd’hui  est « A belles dents ». Ce qui a fait l’objet d’un dessin humoristique lorsque la 3S dont l’insigne est une rascasse, a été rebaptisée 28F. Un loup dévorant un poisson.

 



 

Fanion



 

Escadrilles BN 301, 5 R1, 3 R 1,
3 E 1, E 1 et 1 E
1923 - 1942
Flottille 8 FE
1944 - 1946
Flottilles 8 F et 28 F
1946 - 1960
Flottille 28 F
1960 - 1963
2000 -        
 




 
Les origines de la tête de loup (Yves GOURITEN, ARDHAN)

Escadrille BN 301 1er mai 1923 - 1er mars1925
Le 1er mai 1923, l'escadrille BN 301 est créée à Fréjus-Saint-Raphaël ; elle a pour premier équipement des Georges Lévy 300 ch. remplacés en juin 1924 par des Blanchard Brd 1. Le 1er mars 1925, la désignation des escadrilles est changée et la BN 301 devient 5R1, première escadrille de reconnaissance du 5ème arrondissement maritime.
 

Georges Lévy Georges Lévy
Blanchard Brd 1 Blanchard Brd 1

  Escadrille 5R1 1er mars 1925 - 1er juillet 1927
Elle change ses Blanchard Brd 1 en 1926 pour des Latham HR3 type 43 et s'installe à Berre en mars 1926. En 1927, l'organisation territoriale de la Marine est simplifiée passant de 6 arrondissements à 4 régions maritime : la 5R1 devient 3R1 le 1er juillet 1927.
 

Latham 43 Latham 43

 
Escadrille 3R1 1er juillet 1927 - 1er avril 1928
La spécialité "reconnaissance" est partagée en deux nouvelles spécialités, "exploration" pour les escadrilles hauturières et "surveillance" pour pour les escadrilles côtières ; le 1er avril 1928, la 3R1 devient donc la 3E1.
 

  Escadrille 3E1 1er avril 1928 - 1er août 1935
L'escadrille 3E1 reçoit des Latham 47 en 1929 puis des CAMS 55-2 en 1931; en 1932 elle arme quatre bréguet-Short Calcutta; le 1er août 1935, les escadrilles d'exploration vont agir désormais dans un cadre organique autonome et le numéro de région est supprimé : l'escadrille 3E1 prend l'appellation E1.
 
   
  Cams 55  

Bréguet-Short Calcutta Bréguet-Short Calcutta

 

Escadrille E1   1er août 1935 - 1er août 1940
Au cours du 1er semestre 1937, la E1 reçoit des Bréguet 521 "Bizerte"; elle se retrouve à Port-Lyautey en septembre 1939 bien que sa base d'affectation soit toujours Berre. C'est à Port-Lyautey que la E1 devient 1E le 1er août 1940.

 

Bréguet 521 Bizerte Bréguet 521 Bizerte

 

Escadrille 1E 1er août 1940 - 8 décembre 1942
Le 5 août 1940, la commission d'armistice allemande exige le désarmement complet de l'Aéronautique navale ; mais en raison des événements de mers-el-Kébir, certaines d'entre elles reprennent une activité ; c'est le cas de la 1E maintenue armée à Karouba à partir du 25 août 1940? Suite au débarquement des alliés en Algérie et au maroc, la 1E est dissoute la 8 décembre 1942 et Karouba passe sous contrôle allemand.


  Flottille 8FE (VP-2) 29 avril 1944 -1er janvier 1946
Les Américains mettent sur pieds aux Etats-Unis une 2ème flottille de Catalina en avril 1944 ; pour eux c'est le Squadron VFP-2, pour les Français, c'est la 8FE qui reprend l'insigne de la 1E.
 

 

Flottille 8F 1er janvier 1946 - 20 juin 1953
Arrivée en Indochine, depuis le Maroc, la 8FE y devient 8F le 1er janvier 1946. Ses Catalina sont remplacés par des privateer en novembre 1950.


 

Flottille 28F 20 juin 1953 - 15 avril 196F devient 28F fin juin 1953.
Par simple changement d'appellation, la 8F devient 28F fin juin 1953. Elle se replit à Karouba en avril 1956 et participe à la guerre d'Algérie sous forme de détachements. Les Privateers cessent toute activité en décembre 1960; ils sont remplacés par des Neptune basésalors à Lartigues.
Après le cessez-le-feu en Algérie, la 28F rallie Nîmes-Garons en septembre 1962. C'est sur cette base qu'elle est dissoute le 15 avril 1963.
A l'issue de quarante années d'activité (avec un repos forcé de fin 1942 à mi 1944) le Loup est mis en sommeil.


 

Flottille 28F à compter du 31 mars 2000
Le 31 mars 2000, à Hyères, la flottille 28F est réarmée en remplacement de l'escadrille 3S dissoute le même jour. C'est une formation de surveillance maritime du littoral armée de Xingu et de Nord 262.


 

La flottille 28F s'installe à Nîmes-Garons le 1er septembre 2002 et récupère les Nord 262 de l'escadrille 56S.

Le Nord 262 fait son dernier vol le 25 février 2009, avant d'être officiellement retiré du service le 31 juillet 2009. A cette date ils étaient encore au nombre de 10, tous basés à Nîmes-Garons au sein de la 28F.

A l'été 2010, en prélude à la fermeture de la BAN Nîmes-Garons en 2011, les cinq Xingu de la flottille 28F ont rejoint la BAN de Lann-Bihoué (Morbihan). A terme, un détachement de Xingu de la 28F sera, toutefois, positionné sur la BAN d'Hyères.


 

La flottille quitte la base de Nîmes en août 2010 pour prendre ses quartiers sur la BAN Lann-Bihoué en septembre 2010.
 


 
Autres formations ayant eu l'appellation 8F
(sans filiation avec la tête de loup)

Le 1er août 1940, la flotille F1A, ancienne flottille du Béarn, prend l'appellation "Flottille d'aviation 8F"pendant un mois ; elle est dissoute le 30 du même mois (elle renaîtra en novembre 194  en tant que flottille d'aviation 4F).

En février 1942, avec l'accord des commissions d'armistice, l'assemblage d'une vingtaine de LN 411 supplémentaires est entrepris. Quinze d'entre eux sont convoyés à Hyères pour armer une nouvelle flottille 8F au Maroc ; cette création ne sera finalement pas autorisée par les occupants et les avions resteront stockés à Hyères.

 
 



  De toutes les unités et formations de la Marine Nationale, la Flottille 28F est, sans contestation possible, celle de l’après-guerre qui s’est le plus couvert de gloire et a été le plus souvent engagée.

L’activité opérationnelle de la 28F a été telle qu’il est difficile de déterminer avec précision les heures de vol et le nombre de missions effectuées en opérations. Il est probable que la flottille ait accompli plus de 10 000 missions opérationnelles en 35 000 à 40 000 heures de vol.

De 1945 à 1960, la Flottille 28F a été citée 8 fois à l’ordre de l’armée de mer. Elle a reçu successivement la fourragère de la Croix de Guerre T.O.E., la fourragère de la Médaille Militaire et enfin celle de la Légion d’Honneur.
 





 
LES ORIGINES
 
Née officiellement le 28 août 1944, la 8ème Flottille d’Exploration (8 FE) est créée avec la particularité d’être armée aux Etats-Unis. Elle est équipée de 15 hydravions bimoteurs amphibies de grande exploration: les « CATALINA PBY-5A ».
La 8FE reprend l’insigne de l’escadrille E1 (1940) qui était celui de l’escadrille de bombardement 5R1 (1926), à savoir: une tête de loup noir, la langue rouge relevée.

La devise est fière: « A belles dents ! ».

Au mois d’août 1944, les 6 premiers CATALINA quittent les Etats-Unis pour rallier Agadir en 15 jours via Porto-Rico, Trinidad, Atkinson (Guyane Anglaise), Belem, Natal, Ascension, Robertfield (Liberia) et Dakar. Les 8 autres appareils suivent 2 mois plus tard.
Le premier groupe reste basé à Agadir et commence son activité en opérations de guerre en décembre 1944. Le second groupe, quand à lui, rentre directement en France et opère en Corse et sur les côtes de Provence d’abord à partir de Campo Del Oro (Ajaccio) puis de Cuers.
 

Catalina Catalina en vol
Catalina Catalina



 
L’EXTREME ORIENT
(voir page Indochine)

 
 
Le 11 septembre 1945, la création de la « Force Navale d’Extrême-Orient » entraîne la réorganisation de l’Aéronautique navale. C’est ainsi que voit le jour le « Groupe Aéronaval d’Indochine » et le 26 septembre, 4 CATALINA quittent Agadir pour rallier l’Indochine par la voie des airs. Ils arrivent à Tan Son Nhut le 10 octobre 1945 et constituent pendant un temps l’aviation française d’Indochine en assurant des missions de reconnaissance, d’observation et d’attaque au sol pour le compte des forces expéditionnaires.
 
Le 5 décembre 1945, la Flottille 8 FE prend la désignation de Flottille 8 F. Très vite, la 8 F est présente sous tous les cieux d’Indochine: Siam, Tonkin, Laos, Annam, Cambodge, Cochinchine, Mékong, Fleuve Rouge, Baie d’Along. Les PBY-5A de la 8 F assurent diverses missions: bombardement, transport de troupes, de matériel, de médicaments; lancement de tracts, participation au blocus maritime, ravitaillement des zones encerclées, missions de surveillance, de photographies et de transport de VIP, liaisons, reconnaissance, interventions armées, etc.

C’est un CATALINA de la 8 F qui assure le 26 mars 1946 le transport du président HO CHI MINH d’Hanoï en baie d’Along.
A partir de 1948, on renonce à utiliser les CATALINA en appui direct à basse altitude: ils sont trop lents et constituent des cibles de choix. On leur interdit tout vol à moins de 2000 pieds et on ne les utilise plus qu’en reconnaissance, bombardement et SURMAR. Après quelques années de bons et loyaux services, les CATALINA arrivent à bout de souffle et doivent être remplacés.



   
L’ARRIVEE DES PRIVATEER
(voir page Indochine)
 
 
En 1950, la relève intervient avec l’arrivée de 10 quadrimoteurs terrestres « PRIVATEER PB-4Y » en provenance des Etats-Unis. La 8F abandonne progressivement ses CATALINA qui seront utilisés un certain temps par l’escadrille 8S.

Le PRIVATEER, appareil terrestre pur, a besoin de beaucoup plus de piste que le CATALINA. Les seuls terrains qui lui sont utilisables sont ceux de Tan Son Nhut (Saïgon), Cat BI (Haïphong), Tourane et Nhatrang.

La transformation sur ce nouvel appareil s’effectue en deux temps: la première année, la flottille n’opère qu’en SURMAR tout en s’instruisant au bombardement. Ce n’est qu’en juillet 1952 que la 8F commence réellement son travail de bombardement lourd.
Fin 1952, le rythme de vie de la Flottille s’accélère, il ne se ralentira d’ailleurs pas sensiblement jusqu’à la fin de la guerre d’Indochine, bien au contraire.

La 8F acquiert ses premières lettres de noblesse sur PRIVATEER dans la bataille de Na San (situé en région haute, à une vingtaine de kilomètres de Son La). Na San était plus connu sous son indicatif VHF: « Torricelli Vert » ou « Torri Vert » que certains pilotes appelaient « Toricella » quand il était activé par sans doute l’une des premières femmes contrôleur d’aéronautique.

L’intervention de la 8 F permet de dégager un point d’appui tenu par la Légion dont la chute sous les assauts du Viet Minh aurait entraîné une partie, voire la totalité du camp retranché.

Les vols sur Na San ont duré longtemps et dès 1953, les bombardements demandés par Torri Vert s’éloignèrent du camp retranché, prouvant le relâchement de l’étreinte Viet Minh.

En mai 1953, suite aux restructurations de l’aéronautique navale, la 8F prend le nom de 28F. Elle est basée à Tan Son Nhut et deux de ses avions sont détachés à Cat Bi .
 


Parking Privateer 8F Privateer
Privateer Privateer




 
L’OPERATION CASTOR
(voir page Indochine)
 
 
Le 19 novembre 1953, vers 18 heures locales, un grand briefing réunit tous les équipages de la Marine et de l’armée de l’air: au cours d’une vaste opération aéroportée, Dien Bien Phu doit être réoccupé par nos forces.

Le lendemain débute l’opération Castor.

A la tombée de la nuit, un PRIVATEER décolle vers Dien Bien Phu pour une reconnaissance météo: l’opération ne sera déclenchée que si les conditions sont favorables.

L’autre PRIVATEER de la 28F assure le P.C. volant et coordonne les parachutages avec les attaques aériennes échelonnées sur toute la journée.
Peu après l’aube, une vague d’une soixantaine de DAKOTA décolle vers la cuvette de Dien Bien Phu. Au soir du premier jour, tous les objectifs sont atteints. L’opération Castor est une réussite.
 
Commence alors pour la 28F une période fastidieuse. Toutes les nuits, CESAR (indicatif VHF des PRIVATEER) décolle pour traiter les objectifs éventuels donnés par « Torri Rouge » (indicatif VHF du P.C. Air de Dien Bien Phu). La réponse est souvent négative...
César continue en longeant la route RP41, balisée par les phares des convois Viets qui ne se cachent même plus à l’approche des avions...
 





 
LA BATAILLE DE DIEN BIEN PHU
(voir page Indochine)
 
 
La grande offensive Viet Minh se déclenche le 13 mars au soir. La météo, comme il fallait s’y attendre, est épouvantable. En deux nuits, les points Béatrice et Gabrielle sont enlevés.

Tous les équipages rallient Cat Bi en hâte, et la participation de la 28F devient presque immédiatement totale (6 équipages opérationnels pour 7 à 8 avions).

A cause d’une DCA fournie et de plus en plus précise, les missions de jour se font très vite à plus de 10000 pieds, souvent à 14 ou 15000 pieds. Les cumulonimbus couvrent la Haute Région et il est difficile de passer à moins de 13000 pieds. Mais les PRIVATEER passent toujours ...
Les objectifs donnés par Torri Rouge se rapprochent jusqu’à 5 puis 2 kilomètres des lignes.

Le premier assaut ne dure que quelques jours mais son intensité prouve la détermination et les moyens des Viet Minh.

Le rythme des missions démarré le 13 mars s’est maintenu jusqu’à la fin. Quelques chiffres le prouvent: en mars, les 6 équipages assurent 164 missions en 630 heures, soit 27 sorties et 105 heures par équipage. En avril, 176 sorties en 673 heures. Un équipage assure trois missions dans la même nuit en 9h30, et un autre, sur 24 heures, quatre missions en 13 heures de vol ...
 
LA DCA est dense et précise: les pertes sont lourdes. Une cinquantaine d’avions sont abattus pendant la durée du siège soit une moyenne de plus d’un par jour.

Le 12 avril, peu avant midi, le 28F4 (chef de bord: EV1 MANFANOVSKY) est abattu. Pendant qu’un premier PRIVATEER bombarde à 9000 pieds, sous une couche continue, le 28F4 orbite à 14000 pieds. Lorsque le premier appareil a terminé, le 28F4 semble hésiter puis descend sous la couche.
A peine a-t-il percé, vers 9000 pieds, qu’il est violemment touché dans une aile par le feu nourri de la DCA. Il embarque à gauche, se déleste de quelques bombes, amorce une spirale vers le sol, spirale qui semble être stoppée par la pilote, puis repart de l’autre bord. Le 28F4 s’écrase au nord ouest de l’ex-point d’appui Anne-Marie. Trois parachutes sont aperçus, l’un d’entre eux en torche, mais personne ne revint jamais ...
 
Le périmètre se rétrécit chaque jour. les Viets attaquent toujours en soirée et lorsque la météo est mauvaise. Les bombardements, pourtant efficaces, ne sont pas assez nombreux à cause du manque d’avions.
 
Le 7 mai, matraqués par les vagues incessantes des forces Viêt-minh, les assiégés tentent de risposter mais en vain. Le premier avion sur les lieux, le 13 mars était une PRIVATEER, le dernier en est également un.

Dernière communication de Torri Rouge: « A 17h30, nous faisons tout sauter. les Viets sont à côté.
Au revoir à nos familles. Adieu César ... »

Le lendemain, 8 mai, le 28F6 (EV1 MONGUILLON) est à son tour abattu par la DCA sur la RP41. Seuls les seconds maîtres armuriers Kéromnès et Carpentier ont survécu. Faits prisonniers, ils seront libérés fin août 1954.
 
Les missions de bombardement continuent jusqu’au 22 juin 1954, date où les PRIVATEER de la 28F quittent définitivement Haïphong pour Saïgon.
Le 4 avril 1956, un peu moins de deux ans après l’armistice, le dernier PRIVATEER quitte Saïgon pour l’Afrique du Nord.

Une page est tournée.
 




 
LA 28F EN AFRIQUE DU NORD
 
Dès son arrivée en Afrique du Nord, le 28F prend part aux missions de maintient de l’ordre.
Dans ce début de séjour, l’activité de la Flottille se répartit en 3 types de missions: l’entraînement ASM, la SURMAR et le bombardement. En SURMAR, le 14 octobre 1956, le 28F5 intercepte l’ATHOS II avec à son bord six cent tonnes d’armes à destination du F.L.N.
En bombardement, les PRIVATEER assurent une permanence à partir de Telergma et de Lartigue, surtout de nuit pour prévenir les infiltrations sur les barrages de l’Est et de l’Ouest.
Les PRIVATEER assurent une permanence continuelle, la plupart du temps de nuit, sur les deux barrages.
Si l’Indochine est le pays du Cumulonimbus, l’Algérie est celui des rabattants. Séduit par le nombre élevé de mitrailleuses de 12,7 mm que le PRIVATEER peut mettre en œuvre, le commandement décide de l’utiliser en reconnaissance armée.
Et c’est le drame du 21 mai 1957. Le Privateer 28F4 (EV1 SURET) s’écrase eu cours d’une reconnaissance armée dans les Aurès.
Les avions commencent à vieillir, en particulier les moteurs qui, même après une révision complète en France, sont très loin de donner toute leur puissance.
Les PB-4Y ont quitté Lartigue et le barrage Ouest le 1er octobre 1960 et, le 31 décembre, le dernier PRIVATEER cesse toute activité opérationnelle, après 10 ans de services exceptionnels.
 
La 28F, pas morte, reprend un nouveau départ sur le Lockheed P2V6 NEPTUNE. C’est une charge lourde pour l’appareil. Car s’il hérite de la gloire de ses deux prédécesseurs CATALINA et PRIVATEER, il faut qu’il se montre à la hauteur de ceux-ci: Noblesse oblige !

Dès le 1er janvier 1961, les équipages nouvellement transformés sur P2V6 poursuivent leurs missions de surveillance jusqu’au cessez le feu.
Affectée à l’été 1962 sur la base d’aéronautique navale de Nîmes-Garons, l’activité de la 28F est limitée à l’entraînement en temps de paix et à l’A.S.M. (lutte anti sous-marine).
Dissoute le 6 avril 1963 après presque 20 ans d’activité intense sur de nombreux théâtres d’opérations, l’amiral BAUDOIN, Préfet maritime de Toulon s’incline dans son ordre du jour devant « les morts dont le sacrifice a contribué à maintenir les traditions de courage et de dévouement à l’Aéronautique Navale ».

 
 


Neptune Neptune
Neptune P2V6 à Lartigue Equipage Neptune




 
LA RENAISSANCE DE LA 28F
 
Le 31 mars 2000, l’escadrille 3S est dissoute et le capitaine de vaisseau Dubessey de Contenson, commandant l’aviation navale, redonne officiellement naissance à la Flottille 28F.

Equipée de 4 XINGU et 3 Nord 262E, armée par une vingtaine d’officiers, quatre-vingt officiers mariniers et 5 civils, la nouvelle 28F a la lourde mais passionnante tâche de faire honneur au passé de ses anciens.
C’est des mains du contre-amiral (2S) Turc, ancien commandant de la 28F, (qui a lui-même reçu la fourragère rouge des mains du CA CABANIER), que le commandant de la Flottille 28F, le capitaine de corvette Bruno Trichard, ainsi que tout le personnel de la flottille, a reçu la fourragère de la Légion d’Honneur le 1er décembre 2000, témoin symbolique du glorieux passé de la flottille lors de la guerre d’Indochine.


Avec le port de cette fourragère, tout le personnel de la flottille, se sent investi du devoir de faire honneur au passé glorieux des anciens de la Flottille 28F.
 
« A belles dents ! »


Capitaine de corvette Laurent CHARPENTIER
Commandant en second de la Flottille 28F

 
 



L'Amiral TURC remet la fourragère au CC TRICHARD
Commandant de la Flottille
Remise du Fanion



Le personnel de la 28F


Nord 262 Nord 262
à San Francisco avec le Charles de Gaulle
Xingu Xingu


 

 

 

 

 

 

 

 








 
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