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Les ministres des Affaires étrangères des 27 pays membres de l’Union européenne doivent définir, ce 23 janvier, les modalités d’un embargo européen sur les exportations de pétrole iraniennes afin de contraindre Téhéran à collaborer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique au sujet de son programme nucléaire, suspecté d’avoir des visées militaires.
Pour répondre à ces mesures, l’Iran a menacé, en décembre dernier, de fermer le détroit d’Ormuz, une zone stratégique pour le trafic maritime de produits pétroliers et de s’en prendre aux navires de l’US Navy susceptibles de naviguer dans les eaux du golfe Persique. Et pour Washington, tout cela constitue une ligne rouge que Téhéran ne doit pas franchir.
Aussi, les Etats-Unis n’ont pas l’intention de baisser la garde. De même que le Royaume-Uni et la France. Ainsi, selon des informations diffusées par le Pentagone et le ministère britannique de la Défense (MoD), le porte-avions américain USS Abraham Lincoln a franchi, le 22 janvier, le détroit d’Ormuz, en compagnie de la frégate type 23 HMS Argyll, de la Royal Navy, ainsi que d’un bâtiment français, les deux navires venant ainsi en complément du croiseur USS Cape Saint George et de deux destroyers.
Côté français, aucun commentaire n’a été fait, du moins pour le moment, au sujet du navire de la Marine nationale en question. Il pourrait s’agir de la frégate La Motte-Picquet, déployée actuellement dans cette partie du globe.
D’après un porte-parole du MoD, la présence des des frégates européennes aux côtés de l’USS Abraham Lincoln souligne « l’engagement indéfectible à maintenir le droit de passage dans le détroit en vertu du droit international ».
Actuellement, et avec l’USS Carl Vinson, l’US Navy dispose de deux porte-avions dans la région du golfe Persique, l’USS John Stennis, qui y était déployé ces dernières semaines ayant quitté le commandement de la Ve Flotte basée à Bahrein il y a quelques jours.
Cela étant, le régime iranien tente, depuis quelques jours, de calmer le jeu, en affirmant vouloir reprendre les négociations portant sur son programme nucléaire, lesquelles sont suspendues depuis plus d’un an. Puis, le ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a déclaré, la semaine passée, que son pays n’a pas l’intention de fermer le détroit d’Ormuz et qu’il souhaite « la paix et la stabilité dans la région ».
Mieux même : après avoir averti les Etats-Unis que leurs navires n’étaient pas les bienvenus dans le golfe Persique, l’Iran a considéré, le 21 janvier, que le déploiement de l’USS Abraham Lincoln « ne crée pas de nouveau problème ». « Il faut considérer cela comme s’inscrivant dans le cadre de leur présence permanente dans la région » a déclaré Hossein Salami, le commandant en second des Gardiens de la Révolution (pasdarans). Reste que de nouvelles manoeuvres navales doivent être organisées dans le secteur du détroit d’Ormuz par les Pasdarans au cours des prochains jours.
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