ILE DE PORT-CROS 

Moins urbanisée que l’île de Porquerolles, l’île magique de Port-Cros a conservé sa nature intacte sous la stricte surveillance du personnel du Parc national de Port-Cros. Un sentier sous-marin a été créé à des fins d’éducation et de sensibilisation à l’environnement sous-marin, mais il y aussi à terre un sentier botanique. Cinq forts en excellent état rappellent le rôle défensif qu’a pu tenir l’île. Le Fort de l’Estissac se prête à des expositions et le Fort de l’Eminence est utilisé pour la formation de jeunes animateurs.
 
 
L’île de Port-Cros est née d’une histoire géologique  mouvementée. Point le plus méridional de la côte provençale, elle était jadis rattachée avec Porquerolles et Le Levant au Massif des Maures. Les îles d’Hyères furent isolées, il y a 20 000 ans, par la montée du niveau des mers à la fin des grandes glaciations du quaternaire. L’originalité et la richesse écologique de Port-Cros proviennent  de cette double parenté : européenne par la provenance d’espèces végétales apportées du nord à l’occasion des avancées et des reculs successifs des glaces, méditerranéenne par le climat et le maintien d’espèces reliques de l’ancien bloc continental qui l’unissait, il y a trente millions d’année, à la Corse et à la Sardaigne. Son identité et son caractère tiennent aussi à une histoire humaine tourmentée. Tour à tour abandonnée aux pirates, aménagée en forteresse, déboisée pour être cultivée, produire du charbon de bois ou même alimenter une usine de soude, elle est regardée enfin, comme un « paradis terrestre », source d’inspiration et de délectation.
 
C'est sous l'impulsion personnelle du président Pompidou que l'Etat acheta, en 1971, les quatre cinquièmes de l'île de Porquerolles, liant ainsi son destin à celui de Port-Cros. L'entre-deux-guerres fut une période de fréquentation intense de Port-Cros : Jean Paulhan, patron de la NRF, le poète Jules Supervielle, mais aussi Paul Valéry, André Gide, André Malraux, Henri Michaux ou Saint-John Perse
Aujourd’hui définitivement protégée, l’île de Port-Cros, est une mémoire vivante de la Méditerranée.
   

 

 

 

Le village
Le fort du Moulin
Le fort de l'Estissac
Le fort de l'Eminence
Le fort de Port-Man



  La capitainerie du port
   
Eglise Saint-Tropez Ravitaillement en eau par le Saint-Christophe
Ile de Bagaud  
   
   
   

 

 

 

 
Le fort du Moulin
 
Situé à 27 m d'altitude, le fort du Moulin surplombe le village de Port-Cros. Basées sur d'anciennes fortifications romaines, les premières tours ont été édifiées sous François Ier (1531) pour protéger l'île des incursions sarrazines. Un édifice médiéval existait dès 1580. Il fut remanié par le Cardinal de Richelieu en 1635 en même temps que les forts de l’Estissac et de l’Eminence afin de constituer un ensemble défensif homogène. Le fort fût ensuite rebâti sous Louis XIII par Philippe de Gondi (1580-1643), marquis des Iles d'Or.
 
À cette époque le fort était habité en permanence ; il servait de logement pour le commandant et les soldats et de magasin pour l’artillerie et les vivres. Il y avait même une boulangerie pour la garnison. Durant l'hiver 1634-1635, il fût remanié pour améliorer la défense des îles contre les Espagnols.
Le fort fut impliqué dans le combat de la flûte du roi La Baleine contre les vaisseaux britanniques en 1710.
Le fort fut reconstruit en grande partie, après la destruction du bâtiment principal et du front nord-ouest de l'enceinte, par les Anglais en 1743. En 1793 ces derniers le firent sauter. Le bâtiment central fut détruit ainsi que le front nord-ouest de l’enceinte. Après la reprise, quelques bâtiments furent remis en état, on aménagea une batterie de côte au pied de l’ouvrage.
En 1814 la batterie basse fut armée de 2 canons de 36, de 2 canons de 24, de 3 canons de 18 et d’un mortier de 12. Quinze canonniers et vingt-cinq fantassins occupaient les lieux.
Vers 1815 La chute de l’Empire entraîna la mise en sommeil du fort. En 1841, après proposition de la commission mixte d’Armement des Côtes, on dota la batterie basse de 3 obusiers de 30, 3 obusiers de 22 et un mortier de 32. La partie Est a été édifiée en 1863, prolongeant les anciens remparts Ouest et Nord et la tour qui ont été conservés. En 1885 on déclassa la batterie basse au profit du fort de l’Eminence.
Le bâtiment a été définitivement affecté au Parc national de Port-Cros en 1988.

 

 


  Un peu d'histoire : Branle-bas de combat à bord de la Baleine ! En ce 4 août 1710, la bataille se prépare dans l'anse de Port-Cros et le capitaine Louis Beaussier est aux commandes.

Dans ce décor grandiose, les troupes anglo-hollandaises sont à pied d'oeuvre.

Nous voici plongés dans l'univers passionnant de la marine à voile pour suivre pas à pas ce combat historique, de ses préparatifs à son issue, et vivre de l'intérieur la vie sur une flûte royale.

Le souffle de l'aventure nous emporte ...

 

L'entrée du fort  
   
   

 




 

 
Le fort de l’Estissac
 
Construit sous Richelieu ente 1634 et 1640, ce fort a été édifié pour faire face à la menace espagnole qui régnait alors sur les côtes provençales. Les Anglais détruiront la moitié de la tour au moment de leur départ en 1793 à l'issue du siège de Toulon. Celle-ci sera reconstruite et agrandie sous l'Empire et un corps d'habitation à base rectangulaire y sera accolé. Le fort peut être visité et abrite aujourd'hui une exposition ouverte pendant la saison estivale.

 

 

   

 

 

 

 
Le fort de l’Eminence
 
Situé à 140 m d'altitude, c'est sur lui que repose la défense de l'île à la fin du XIXème siècle. Il se distingue des autres forts de Port-Cros par son architecture enterrée, rendue nécessaire par la performance grandissante des canons d'artillerie de marine. Il remplace un fort construit sous Richelieu, détruit par les anglais en 1793. La construction du nouvel ouvrage commence alors, interrompue avec la chute de l'Empire en 1814. Il faudra attendre 1876 pour voir les travaux terminés. Lors du débarquement en Provence, les bombardements alliés d'Août 1944 ont laissé des stigmates bien visibles sur le rempart Ouest. Aujourd'hui, ce fort est géré et animé par la Ligue de l'Enseignement-FOL du Var qui y accueille des séjours scolaires éducatifs, centres de loisirs, associations.

 

 

   
   
  Impact d'obus
   
   
   



 
Le fort de Port-Man
 
Une tour ronde devait exister à Port-Man avant la construction du fort sous Richelieu (1633-1637). Il fût ensuite agrandi au XVIIIème siècle, puis remanié au XIXème. C'est le fort le plus éloigné du port. Il se dresse sur l'extrême pointe Est de l'île, où il contrôlait la passe et l'accès à la rade.
La restauration consiste à assurer la meilleure conservation de l'existant et à intégrer au mieux les modifications apportées pour le nouvel usage du fort. Chaque intervention autre que la pure restauration se distingue de l’existant par des détails soignés et des matériaux choisis. La lisibilité de l’acte est omniprésente tout comme sa réversibilité; la transformation actuelle du fort n’est qu’une couche de plus dans son histoire. Les aménagements intérieurs explorent une fois de plus le concept de « meuble habitable », par le côté compact, efficace et d’une mise en œuvre adaptée au site.
 
Le Parc National de Port-Cros loue le fort dans le cadre d'un bail emphytéotique à Yann ARTHUS-BERTRAND en échange de sa restauration et de son entretien.

 

 

 

 

 

 

 


 

  

 

   

 

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