La Pyrotechnie

 

 

A la partie la plus ouest de l’arsenal se situe la zone où l’on trouvait les poudres et les explosifs. Une zone annexe nord très boisée n’est actuellement pas en service. Ces poudres et explosifs furent stockés dans des magasins et bien sur à l’intérieur des fortifications en en temps de crise. Ces ouvrages sont appelés « As de pique » au  regard de leur aspect.
Au XIXème siècle des fosses furent aménagées pour y stocker les bois. Au XXème siècle  des darses furent construites : la darse de la Sainte-Barbe, la darse du Feu Grégeois, la darse de la démolition, la darse du Fulminatere et la darse du Pavillon.

A noter que la Rivière Neuve, partie du Las détourné, traverse le site pour se jeter dans la rade entre deux darses.
 
Pour mémoire, l’Ecole Centrale de la Pyrotechnie initialement installée en  1840 à Missiessy s’installe dans les années 1860 sur Lagoubran. En 1870 fut construit la caserne des fusiliers marins.

 

Bâtiments désarmés au large de la pyrotechnie

Caserne des fusiliers marins

Entrée de la pyrotechnie


 

Dans la nuit du 4 au 5 mars 1899, la poudrière de Lagoubran explosait, anéantissant son poste de garde et le village avoisinant. Des blocs, dont un de 200 kg, étaient projetés jusqu’à deux kilomètres. Cet événement tragique fera dans un premier temps cinquante cinq victimes identifiées.
La ville de Toulon recevra des témoignages de sympathie des plus hauts dignitaires de l’Etat. Des souscriptions seront ouvertes pour venir en aide aux familles et à la commune sinistrées. Emile Loubet, le Président de la République, et Charles Dupuy, le Président du Conseil, donneront chacun 500 francs, avant que ne soient débloqués divers crédits pour un total de 700.000 francs. Des initiatives privées permettront de recueillir également des fonds supplémentaires.

 

 

La poudrière avant

La poudrière après



L'Arsenal du Mourillon

 

 

L’Arsenal du Mourillon fut consacré au XVIème siècle à la construction navale avec cinq cales de construction, des hangars à bois, des scieries et des fosses d’immersion pour les bois.
Les cales furent couvertes à partir de 1836 par les bagnards.
A la fin du XIXème siècle un atelier des bâtiments en fer est construit. C’est là que fut construite La Gloire, la première frégate cuirassée de la Marine française. Les constructions concernèrent principalement celle de sous-marins, mais aussi  à la fabrication de torpilles.

C’est en 1976 que l’un des derniers navires fut construit : le célèbre voilier Club Méditerranée. Plus récemment, à la fin des années 80,  le site hébergera les activités liées à l’acoustique sous-marine.

 
En effet, face à l’évolution de la ville de Toulon, l’ancienne partie nord est devenue le port marchand accompagné d’immeubles d’habitations et d’un stade nautique. Plus récemment la partie est devenue un jardin public. Aujourd’hui il reste une parcelle d’environ 1 kilomètre de long par 150 mètres de large, occupée par la DGA. A noter que les deux anciens bâtiments situés côté ouest étaient l’ancienne direction du Centre d’Essais de la Méditerranée et l’ancien atelier de réparation des hydravions.

 




Entrée de l'Arsenal du Mourillon




 

Le Sabordage de la Flotte

 

 

Bien entendu, les Allemands ne devaient pas respecter les clauses de l’armistice du 25 juin 1940. Le 11 novembre 1942, réagissant aux débarquements alliés en Afrique du Nord, ils envahissent la zone libre. La flotte de Toulon, encore matériellement maîtresse de ses mouvements, n’a aucune envie d’appareiller au moment où les marins anglais ou américains tirent sur les unités mouillées dans les ports africains. C’est le même cas de conscience qu’à Dakar et Mers-El-Kébir qui se pose. Alors, pour tromper la vigilance des mains français, Hitler abandonne notre marine à la défense d’une zone nommée « périmètre libre de Toulon ».

Mais il se dispose en toute hâte à enlever la flotte par un coup de main décidé. 4500 marins allemands sont attendus à Marseille sous le fallacieux prétexte d’armer des navires de commerce régulièrement cédés par Laval. L’appareillage de notre escadre devient impossible à dissimuler aux Allemands dont les avions installés à trois minutes de vol patrouillent jour et nuit au-dessus de la rade. On se borne alors à préparer le suicide minutieux des navires par voie de sabordage. Cette entreprise de hara-kiri est menée avec une si savante précision que les Allemands eux-mêmes ne pourront rien faire pour s’y opposer.


La flotte française s’est donc sabordée à Toulon le 27 novembre 1942 sur l'ordre de l'Amirauté du Régime de Vichy pour éviter sa capture intacte par le Troisième Reich dans le cadre de l’opération Lila. Sauf quelques exceptions, elle refuse ainsi de rejoindre les Alliés et de se livrer aux forces de l’Axe pour que la France conserve son statut de neutralité conformément à l’armistice du 22 juin 1940.

 

Port de Toulon pendant l'attaque allemande du 27 novembre 1942


 Zone Milhaud

 

 

 

 Strasbourg

 Strasbourg

 




 Strasbourg

 Plage arrière du Strasbourg

 



 Algérie

 Algérie

Marseillaise

Marseillaise


 Zone Missiessy

 

 

 

Jean de Vienne 

 


Zone Vauban

 

 

 

 Commandant Teste

 Dunkerque

 




 Kersaint

Kersaint et Vauquelin 

 

 Provence et Cdt Teste

 Vauquelin



Vauquelin et Kersaint

Vauquelin et Kersaint

 

 Darse vieille



 

 

Port marchand 

 Dédaigneuse

 

Génie de la Mer Quai Cronstadt


 

 Vieille ville

Port marchand  

3 avisos-dragueurs L'Amiral de Laborde


 

 CUIRASSE « STRASBOURG »

 AMIRAL                                                                        28 novembre 1942

 

Etats-majors et équipages des Forces de haute Mer.

Nous avons eu hier à accomplir, pour rester fidèles à notre serment d’obéissance au Maréchal, l’acte le plus douloureux pour un cœur de marin, celui de détruire lui-même son bâtiment pour l’empêcher de tomber aux mains de l’étranger. Vous l’avez fait avec une discipline et un dévouement plus méritoires que bien des actes d’héroïsmes.

Au nom de la France et de la Marine, je vous en remercie. Vous venez d’entendre diffuser par la radio et la presse l’affirmation que l’acte de force qui nous a réduits à cette extrémité était justifié par le fait que j’avais violé, dès le 12 novembre, la parole d’honneur que j’avais données en votre nom le 11, et que les Forces de Haute Mer devaient appareiller dans la nuit du 26 au 27 pour se joindre aux forces anglaises.

 

Vous savez tous que ces deux affirmations sont fausses et que je ne vous ai jamais donné l’ordre de ne pas combattre les Anglo-Américains ; que le seul allumage général des feux survenus depuis le 11 avait été motivé par le faux renseignement qu’une escadre anglaise avait été vue se dirigeant vers les côtes de Provence ; enfin que le 27 les feux étaient éteints sur tous les bâtiments et qu’aucune disposition d’appareillage n’avait été prise.

Dans tous ces tragiques événements l’honneur des Forces de Haute Mer et le mien restent donc intacts. Vous en serez, en toutes circonstances, les témoins irrécusables.

 

Signé : J. DE LABORDE.

 

 

 

 

 



 

 

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