La Porte du Séminaire Royal des Jésuites.

 

 

 

 

 

 Adossée au pavillon est de la corderie, c’est le seul vestige transféré du séminaire royal des Jésuites qui occupait jusqu’en 1911 l’îlot des Galeries Lafayette. Fondé en 1690 par Louis XIV, il offrait une formation, aux Jésuites missionnaires qui faisaient aussi aumôniers de Marine, et aussi futurs officiers de Marine. En 1785 il devint hôpital de la Marine.

Le sort de la porte monumentale du séminaire royal des Jésuites témoigne de l'attachement des Toulonnais aux vestiges du passé de leur cité. La voici à sa troisième implantation dans la ville.

Cette porte constituait à l'origine l'entrée centrale d'un vaste établissement construit sous Louis XIV pour servir de séminaire aux aumôniers des vaisseaux royaux.

Le séminaire royal comportait deux étages surmontés d'un observatoire. Sa profondeur était de 100 mètres et sa superficie était couverte de bâtiments desservis et éclairés par deux grandes cours intérieures. Il s'ouvrait sur la rue Royale, devenue plus tard rue Nationale puis rue Jean Jaurès.

En 1770, la maison des jésuites fut affectée comme caserne aux gardes de la Marine jusqu'en 1774, date à laquelle l'Hôtel des gardes fut installée dans l'Arsenal.

En 1785 débutent les travaux de transformation de l'ancien séminaire en hôpital,principal. En 1910 un nouveau grand hôpital ayant été construit au quartier Sainte-Anne, il fut décidé de démolir l'ancien hôpital, ex-séminaire royal.

Aucun vestige ne subsiste sur les lieux mêmes de l'édifice qui fut rasé pour faire place à un vaste ensemble de constructions immobilières, dont la poste centrale.

La création de la pénétrante ouest de l'autoroute a nécessité la démolition du bâtiment de la Majorité Générale, du tribunal maritime et de la bibliothèque du port et la suppression de l'avancée que formait ladite porte avec son bâtiment de liaison et d'entrée au pavillon de contrôle. On a donc procédé à un deuxième transfert de la "porte du séminaire", mais cette fois avec des moyens plus modernes;

Flanquant la façade est du pavillon de Contrôle, la porte sur son nouvel emplacement termine dignement le long alignement du bâtiment de la Corderie de son époque et rappelle par l'ordonnance de ses colones l'architecture de la porte principale, sa contemporaine, elle aussi transférée.

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La porte monumentale comprend une ouverture en plein cintre encadrée par quatre colonnes d'ordre dorique accouplées et engagées qui supportent un entablement avec corniche à dentelures surmontant une suite de triglyphes et de mutules.

En relief , se détachant sur l'entablement, deux statues colossales assies, encadrent une embase à larges moulures dans laquelle est encastrée une plaque de marbre blanc portant l'inscription "Préfecture Maritime" (jusqu'aux bombardements qui rasèrent la Préfecture Maritime, cette porte donnait effectivement accès aux bureaux de la Préfecture).

Surmontant le panneau à inscription, deux génies enfants soutiennent un grand écusson aux armes de la France, dont les fleurs de Lys ont été grattées à la Révolution.

Les deux statues en pierre de Calissane représentent l'une la Religion, l'autre la Force. Elles furent exécutées par l'artiste Tombarelli, d'après les dessins de Raymond Langueneux, maître sculpteur du port.

La religion placée à gauche, lève la tête vers l'écu de France. Son bras gauche est allongé sur l'embase. Son bras droit et la main sont étendus en manière de supplication. Elles est couverte d'un manteau passant sur la tête et ne laissant rien voir que le haut de la tunique. Un livre fermé à côté d'elle, apparait.

La force placée à droite étend le bras droit sur la même embase tandis que de la main gauche elle tient une massue.

A ses pieds on voit une lionne et un bouclier. Une grande draperie flotante le couvre en partie.

 

 

 

 

 

 

   
   

 



 

 

 La Corderie Royale
 

La Corderie par Letuaire

 

 
Construite entre 1684 et 1697, la corderie, établie à partir de plans de Vauban, est certainement le plus beau bâtiment de l'Arsenal. Il s'agit du premier édifice bâti dans la darse neuve, lors de l'agrandissement de l'enceinte fortifiée de Toulon et de son Arsenal.
Le bâtiment mesure 320 mètres de long et 20 mètres de large. il se termine à l'Est et à l'Ouest par un pavillon de deux étages. Le corps principal, est formé par des voûtes d'arêtes supportées par deux rangées de 196 piliers carrés en pierre de taille, constituant trois longues nefs subdivisées en 66 travées Nord-Sud.
A l'origine, la Corderie, comme son nom l'indique, était affectée à la fabrication des cordages, dont la Marine à voile faisait une énorme consommation. Cette utilisation explique la longueur du bâtiment : il fallait au moins une longueur de 300 mètres pour filer à l'aise les torons des cordages. L'allongement des filins se faisait au rez-de-chaussée; les métiers étaient actionnés par des chevaux. Le premier étage était destiné aux fileurs et peigneurs de chanvre; Le chanvre était stocké dans les combles. Une fois les cordages finis, on les pendait aux crochets que l'on peut encore voir sur la façade nord. Le spectacle "pittoresque" offert par les forçats travaillant sous les imposantes voûtes de la Corderie devint un "must" des "touristes" de l'Ancien régime; En 1777, l'Empereur d'Autriche, frère de Marie-Antoinette, et le compte de Provence, frère du roi, de passage à Toulon, passèrent une matinée à regarder la fabrication d'un câble.
La révolution industrielle touche la Corderie, qui passe de la fabrication des cordages à celle des câbles d'acier. Du même coup, l'effectif des ouvriers qui y travaillent passe de 700-800 à environ 200 personnes. Un appareil de commettage est installé dans chacune des deux nefs; il se compose de 288 tourets sur lesquels sont enroulés les fils dont la torsion forme les torons; Le câble, sorti de l'appareil de commettage, s'accroche à un chariot tiré par 4 chevaux. En 1861, le progrès remplace ces malheureuses bêtes par une machine à vapeur, et un chemin de fer est construit à l'intérieur de la Corderie. En 1873, la suppression du bagne met fin à l'exploitation de l'atelier de la Corderie, qui est transférée à Brest.
La plus grande corderie de France cessera définitivement son activité en 1884.
 
Le bâtiment sera ensuite utilisé par de nombreux services et institutions comme :

- l'école du Commissariat de la Marine;
- le SAM (Service d’Approvisionnement de la Marine) qui permettaient au familles de faire quelques achats avantageux;
- le CIRAM;
- le Contrôle local;
- le Service Historique de la Marine (devenu celui de la Défense);
- l'Académie du Var ...
 
 
 
 


 

 
   
 
   

 


 

 La Porte Castigneau

 

   
 L'ancienne porte La nouvelle porte 

 


 

La Porte Malbousquet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




 

 

 

 

 

 
 



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