TOULON MEDITERRANEELes baies de la côte varoise allant de Saint-Cyr-sur-Mer à Toulon, sont bordées côté terre par des villages perchés au passé riche en histoire, et des vignobles produisant des vins réputés. Toulon avec sa plus belle rade d’Europe nous rappelle en particulier la présence marquée de la Marine. |
LA CADIERE D'AZUR (5 264 hab.)
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Les réservoirs d'eau |
Témoignage de reconnaissance |
La cave | L'Hostellerie Bérard |
L’eau à la Cadière.
Situation géographique, climat, périodes de sécheresse, augmentation de la population… l’alimentation en eau des fontaines du village a toujours été un soucis majeur pour les édiles municipaux. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on a vu que tous les habitants de ce lieu ont manqué d’eau pour leur usage domestique et pour l’abreuvage de leurs bestiaux qu’ils ont toujours été dans la dure nécessité, même en temps d’hiver, d’en aller prendre et puiser dans la fontaine dite de Saint-Jean ou dans les pays qui se trouvent dans le terroir dont le plus près est pour le moins à un quart de lieue loin du village. (délibération du conseil municipal du 7 mars 1762)
Alimentation des réservoirs.
Approvisionnées d’eau d’une source très abondante dans les temps pluvieux et qui tant bientôt si les pluies ne se succèdent pas … (délibération du conseil municipal – décembre 1822)
Cette source intermittente, située en amont du village, est la source de Cande (ou du Terrail). Elle recueille les eaux de pluie de Defers. Elle est mentionnée dès 1561 dans les délibérations du conseil municipal qui décide de caver le lieu du Terrail pour le fait de l’eau. Elle alimentait la première fontaine du village par un canal bâti, couvert en pierres et périodiquement entretenu.
Les consuls de la Cadière ont fait construire au cours des ans des réservoirs de plus en plus grands entre la source et la fontaine pour régulariser son débit.
Ils constituent maintenant un monument communal particulièrement remarquable, témoin d’une technique de construction ancienne qui ignorait le béton armé.
Les différentes étapes de leur construction.
1673 - construction du premier réservoir (ou serve) au quartier de l’Aire de Trophe pour tenir les eaux qui viennent de la fontaine de Cands et pour se rendre de la serve à la fontaine qui coule en dessous de la place (délibération du conseil municipale du 15 septembre 1673)
La communauté à baye à prix fait sa construction à André Giraud de La Seyne.
1763 – 1767 - Construction du deuxième réservoir par les frères Joseph et Jean-Jacques Suquet sur des terrains plantés d’artichauts, câpriers, jujubiers, figuiers … avec des cochonniers et des closques.
Il est constitué de deux parties séparées et voûtées. Il mesure environ 66 mètres de long, 9 de large et a une capacité d’environ 1700 mètres cubes.
Sa construction a nécessité de nombreuses journées d’hommes et de femmes, une quantité d’outils, poudre à feu et autres …
Le coût global a été estimé à 17 623 livres.
1822 – 1825 - Construction du troisième réservoir devenu nécessaire après plusieurs années de sécheresse et une augmentation de la population. Attenant au précédent, de même longueur, sa voûte est en moellons plats et l’ensemble est pavé de grands carreaux de terre cuite. Il est l’œuvre de Joseph Aprile maçon de Cuers.
1852 – Le quatrième réservoir à l’ouest du précédent et y attenant est constitué de trois citernes. Les travaux ont été confiés au sieur Brunas, entrepreneur d’Entrecasteaux, pour un montant de 15 693 francs. Des fuites importantes dans le mur qui longe le chemin ont nécessité la réalisation de volumineux et lourds contreforts pour le consolider et compenser la forte poussée de l’eau.
Aujourd’hui, l’ensemble de ces réservoirs est toujours utilisé pour l’alimentation en eau du village de La Cadière. Leur capacité actuelle est de 5000 mètres cubes. Ils ne sont plus remplis par la source de Candis, mais avec l’eau du canal de Provence.
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