TOULON (166 733 hab.)
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Le centre ville et le carré du port |
Le port de commerce, La Rode et le Mourillon |
Aperçu historique de |
La rade |
L'arsenal |
Le port |
La ville |
Quartiers ouest |
Quartiers est |
Le Faron |
Toulon, lié indéniablement à la Marine Nationale et situé dans une superbe rade naturelle, s'est vu fortifier tout au long des siècles depuis deux millénaires. Elle abrite aujourd'hui la majeure partie des bâtiments de la flotte française.
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Aperçu historique de |
- au IIIème siècle après JC, Toulon porte le nom de TELO MARTIUS à l'époque de l'empereur Antonin. C'est un port de la flotte romaine. par la suite le nom fut changé en Tolo, Tholon, Thoulon, et enfin Toulon. La cité fut connue aussi par sa manufacture de pourpre, dont la couleur était au début réservée aux empereurs. Sous la révolution la ville prit le nom de Port de la Montagne.
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- au XIVème siècle les villes du littoral possédaient des galères chargées d'arrêter les navires transportant du blé. Pour la signalisation des navires ennemis, des "farots" (feux de bois, du mot provençal "faro" : phare) étaient allumés sur les tours. Celui qui se trouvait sur le Mont Faron lui a donné son nom. Ces actes de pirateries furent autorisés par le Comte de Provence, le roi Robert en 1317.
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- au XVIème siècle (1501), Louis XII ordonne l'armement de Toulon pour combattre les turcs. La Tour Royale fut construite entre 1514 et 1524 pour défendre la petite rade; malgré cela Charles Quint envahit la Provence à deux reprises en 1524 et en 1536. Un édit royal en 1555 crée le siège de l'Amirauté de Toulon et de Provence. En fin de siècle (1595) Henri IV crée l'Arsenal Maritime de Toulon.
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Vue de Toulon par Letuaire |
- au XVIIème siècle, Louis XIV complète les fortifications par la construction de la Tour des Vignettes et la Tour Balaguier, entre 1634 et 1697, il fait creuser le port et un grand arsenal par Vauban. Richelieu, en 1631, décrète la création de la Marine nationale ainsi que celle de l'arsenal en 1639. Le port, l'arsenal et a ville sont agrandis par Colbert et fortifiés par Vauban. L'arsenal actuel est commencé en 1680.
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Vue de Toulon par Joseph Vernet |
- au XVIIIème siècle, Toulon est l'objet d'assauts maritimes. La ville fut assiégée par les anglo-hollandais en 1707, et dévastée par les espagnols en 1793. Elle accueille le Bailli de Suffren de retour de sa campagne navale en mer des Indes (1784). Enfin, Bonaparte s'embarque pour la campagne d'Egypte en 1798. Le Musée Naval est créé par F.Brun, sculpteur de la Marine.
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Le Bailli de Suffren |
Bonaparte sur le départ pour la campagne d'Egypte |
- au XIXème siècle, dès 1800, Bonaparte crée la Préfecture Maritime. Le Contre-Amiral Vence est le premier Préfet Maritime de Toulon nommé le 1 Thermidor an VIII (20 juillet 1800). En 1842, les travaux du port de commerce débutent et en 1853 l'arsenal s'étend sur les terrains de Castigneau, de Malbousquet et de Missiessy; quatre darses supplémentaires et de nouveaux bassins de radoub sont aménagés. Avec des fonds de 11 mètres, la rade de Toulon est fermée par trois jetées établies entre 1878 et 1881. A cette époque sont modernisés et agrandis les ateliers : constructions navales, direction du port, etc. Ce siècle verra le développement de la vapeur et de l'hélice. Stanislas Dupuy de Lôme, le père du cuirassé sera directeur des constructions navales à 40 ans. Le 5 mars 1899, un dépôt de 150 000 kg de poudre noire situé à Lagoubran a sauté.
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Nouvelle Préfecture Maritime |
Lagoubran |
- au XXème siècle, Toulon est secouée par des catastrophes très meurtrières. Deux cuirassés sont détruits par l'explosion de leurs munitions : le Iéna en 1907 et le Liberté en 1911. Pendant la Seconde Guerre mondiale la ville est occupée par les allemands. Le 27 novembre 1942, la flotte se saborde en engloutissant 382 000 tonnes. Entre 1943 et 1944 l'arsenal est dévasté presque entièrement par les bombardements alliés. La cité est libérée du 20 au 25 août 1944 par le Maréchal de Lattre de Tassigny.
En l'honneur des deux libérateurs de Toulon : Bonaparte et de Lattre de Tassigny, le musée de la Tour Beaumont est édifié sur le Mont Faron.
La Préfecture Maritime élevée en 1788 sur la place d'Armes, détruite en 1944, a été reconstruite sur le quai de la Consigne en 1958.
Depuis la colonisation de l'Algérie en 1830, l'importance du port de Toulon n'a cessé de croître. De nos jours c'est le premier port de guerre du pays. La rade s'étend sur 8 kilomètres et elle a une superficie de 400 hectares.
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Les matelots du Iéna enlèvent, au péril de leurs vie, les obus chargés qui se trouvent parmi les décombres du cuirassé. |
La France en deuil salue la mémoire des victimes. |
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Explosion du cuirassé Iéna |
Le cuirassé Liberté |
A voir |
Le Bagne de Toulon |
La Rade
La rade de Toulon abrite aujourd'hui le port civil et militaire mais a été utilisée depuis l'Antiquité par les navires grecs puis romains. Elle est considérée comme l'une des plus belles rades d'Europe., pour ne pas dire la plus belle rade d'Europe
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Tamaris | Villa de Michel Pacha |
Elle est fermée à l'est par la presqu'île de Giens et au sud par celle de Saint-Mandrier qui la séparent de la pleine mer, elle se divise en une grande rade (appelée rade des Vignettes) à l'est et une petite rade à l'ouest, contiguë entre Toulon, La Seyne-sur-Mer et Saint-Mandrier-sur-Mer. Les deux rades, grande et petite, sont séparées par une digue réalisée au XIXe siècle par les ingénieurs de la Marine du Roy de France et par les bagnards de Toulon. Dans la petite rade, on trouve l'arsenal militaire et le port de commerce de Toulon, ainsi que la base des écoles de plongée de la marine nationale de Saint-Mandrier, diverses fortifications telles que la Tour royale ou le fort Balaguier, une base scientifique de l'Institut français de recherhce pour l'exploitation de la mer (IFREMER) à La Seyne-sur-Mer, des parcs de pisciculture et le site de Tamaris qui fut une station balnéaire à la mode dès le XIXe siècle, lancée par Michel Pacha et fréquentée entre autres par Georges Sand et Frédéric Chopin. |
C'est après l'annexion du royaume de Provence au royaume de France en 1481 que Toulon a acquis une place importante dans le système de défense maritime français.
En 1513 pour protéger la Petite Rade le roi Louis XII ordonne la construction du 1er ouvrage militaire édifié aux frais de l’Etat. La Grosse Tour achevée sous le règne de François 1er. Elle deviendra la Tour Royale.
En 1634, le cardinal Richelieu décide la construction de la petite Tour, aujourd’hui le fort Balaguier afin de croiser ses feux avec ceux de la Grosse Tour.
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Le Fort Balaguier | La Tour Royale |
Le Fort Balaguier | La Tour Royale |
Afin de parfaire la protection de la rade il est décidé en 1672 la construction du Fort de l’Eguillette.
La défense sera confortée par la construction du fort des Vignettes en 1708 qui devient fort Saint-Louis.
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Fort de l'Eguillette | Le Fort Saint-Louis (Tour des Vignettes) |
Fort de l'Eguillette | Le Fort Saint-Louis |
La « Petite rade » abrite de jolies criques et plages sauvages, ponctuées de petits ports de pêche, comme le Port du Manteau sur la corniche de Tamaris. On trouve dans « Grande Rade »les larges plages du Mourillon et les cabanons de pêcheurs des anses Méjean et Magaud. |
Plages du Mourillon | Anse Méjean |
A la fin du XIXème siècle, la rade sera protégée des agitations maritimes (la houle du sud st et l’excès de vitesse aujourd’hui) par une grande jetée (digne principale) de 1208 mètres de longueur et deux autres jetées moins grandes.
A la base de la grande jetée se trouve le môle des Torpilles qui tient son nom de ce qu'après la guerre, on y essayait les torpilles.
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Dans les années 60 il a été imaginé un pont (nommé pont napoléon) qui aurait relié la Tour Royale et le fort Balaguier. |
Les Eglises
Toulon comprend aujourd'hui dix-neuf paroisses catholiques soit dix-neuf églises. Jusqu'au début du XVIIIème siècle, la ville ne possédait qu'un seul sanctuaire : la cathédrale Sainte-Marie de la Seds, l'église la plus ancienne construite en 1096 avec sa partie romane du XIème siècle et son style plus classique du XVIIème siècle, consacrée en 1906 puis, après restauration consacrée une nouvelle fois en 1661. Pendant la révolution elle perd son titre de cathédrale et le retrouve en 1958 lorsque le siège épiscopal est transféré de Fréjus à Toulon. A noter qu'il ne reste aucune trace de la cathédrale du Vème siècle. Après la construction en 1782 de l'église Saint-Louis, deux autres églises voient le jour au XVIIème siècle : Saint-François de Paule (la barroque, 1804) qui a résisté malgré les bombardements de1944 et Saint-Pierre (1809, disparue aujourd'hui). Au XIXème siècle d'autres constructions suivirent : Saint-Flavien au Mourillon (1844), Saint-Joseph au Pont du Las (1867), Saint-Cyprien à Saint-Jean du Var (1849) et Saint-Antoine de Padoue à Claret (1894). L'Immaculée Conception à La Loubière (1908), le Sacré Coeur des Routes (1914), Saint-Georges du Cap Brun (1921), Sainte-Jeanne d'Arc à Beaulieu (1936), Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus au Pont de Suve (1914), et Sainte-Roseline à l'Escaillon (1938). A partir de 1960 d'autres suivirent : Saint-Paul à Lamalgue (1969), Saint-Vincent de Paul à Montéty (1963), Saint-Pie X à la Rode (1962) Notre-Dame des Routes (1969), Saint-Pierre-es-Liens des Moulins (1968), Saint-Jean Bosco à la Mitre (1967), et Saint-Michel à la Beaucaire (1980). |